Ce mois-ci on ressort nos classiques avec Funky Ghost (1975-1987) par Teddy Lasry et la cuvée Cadence, des Chais du Port de la Lune. 

Après ses débuts en tant que joueur de saxophone dans le groupe Magma, Teddy Lasry, français multi-instrumentaliste, se lance dans une carrière solo au début des 70’s. 

Sa manière de composer et d’expérimenter les sons est vite remarquée. 

Teddy est constamment intrigué par la capacité des instruments, leur groove et leur toucher, et partira toujours à la recherche de nouvelles façons de s’exprimer à travers la musique. Par la suite, cela lui fera développer une sorte d’obsession pour les synthé, instrument qu’il trouve infatigable, tout comme lui qui, à 75 ans, continue d’enregistrer et de s’amuser avec les sons.  

Cette compilation recense ses innovations musicales et sonores, et du début à la fin, le sens de son approche ingénieuse de la composition, de la structure et de l’ambiance est parfaitement clair. 

Écouter cet album, c’est écouter un musicien à l’aise avec ses capacités et sa soif d’aller de l’avant. La musique prenant l’auditeur dans un sens avant de s’appuyer sur cette anticipation et de le guider au-delà des limites de réalité, dans une sphère ou l’imagination peut courir librement. 

Toujours en lien avec le son, la musique, mais dans un cadre beaucoup plus rythmé, Les Chais du Port de La Lune nous présentaient en 2019 un blanc frais et tendu, baptisé Cadence (comme par hasard, on adore cette cuvée) ! 

On retrouve deux cépages représentatifs du Sud-Ouest : 75% de Gros Manseng et 25%  de Colombard. Le premier apporte chair, onctuosité et une belle amertume qui harmonisent la bouche sur la longueur et le second contrebalance dès l’entrée en bouche avec des notes de poires et d’agrumes acidulés, il donne le tempo en réveillant les papilles avec son coté pêchu. 

Côté pêchu qu’on retrouve chez Laurent Bordes, œnologue pour les Chais du Port de La Lune. A l’origine du premier chai urbain de Bordeaux, il achète des raisins bio ou en conversion biologique puis les vinifie dans un blockhaus de la seconde guerre mondiale, en pleine ville. Pour lui, un œnologue c’est un peu comme « un artiste capable d’écouter la nature et d’en maitriser les réactions ». 

Une philosophie qui fait appel à l’innovation, et à la nouveauté, tout comme celle de Teddy Lasry. 

Un accord qui plaira facilement aux connaisseurs comme aux néophytes. À l’approche des fêtes on le voit très bien en dessous d’un sapin.


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